1980 : La technologie Turbo commence à porter ses fruits! (Com)

Publié le par Mistermanu04

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Pendant l’hiver 1979, l’équipe Renault se concentre sur son problème majeur, la série de pannes mécaniques qui a pénalisé ses monoplaces en course alors qu’elles occupaient de bonnes positions. A sa tête intervient un changement important avec le départ de François Castaing, remplacé par Michel Têtu au poste de directeur technique. Par ailleurs, une nouvelle version des monoplaces apparaît : les RS10 deviennent RE20 (RE pour Renault-Elf). Poids en baisse, nouveau système de jupes et un V6 a priori fiabilisé, des faiblesses fondamentales semblent gommées.

Après une ouverture ratée en Argentine, le début de la saison prend l’allure d’une voie royale. Jean-Pierre Jabouille décroche la pole position au Brésil et René Arnoux y remporte la victoire. En Afrique du Sud, le grand blond renouvelle sa performance en qualifications et Arnoux s’impose de nouveau. Il est alors en tête du championnat du monde des pilotes, tandis que Renault pointe en première position du classement des équipes. Malgré un passage à vide aux Etats-Unis, cette position demeure inchangée après la quatrième course de la saison. Extrêmement rapide, la F1 jaune écrase ses rivales en performance pure.  Hélas, le vent va tourner.

Comme les années précédentes, la fiabilité reste un souci récurrent. Et malgré ce début de saison en fanfare, les deux pilotes ne marquent plus qu’à quatre reprises. En Belgique, Didier Pironi impose sa Ligier mais les trois points décrochés par Arnoux lui permettent de rester en tête du championnat du monde, avec deux points d’avance sur Alan Jones (Williams). A Monaco, c’est la Ferrari de Carlos Reutemann qui remporte la victoire tandis que la troisième place de Nelson Piquet (Brabham) permet au Brésilien de passer devant Arnoux au classement des pilotes. En France, la situation change de nouveau : Alan Jones passe la ligne d’arrivée en vainqueur et passe en tête du championnat. Arnoux marque deux points et est cinquième : pas suffisant pour viser la couronne. A Brands Hatch, Jones double la mise et prend le large au championnat : il a 6 longueurs d’avance sur Piquet et 14 sur Arnoux. Il augmente encore un peu son avance en Allemagne malgré sa troisième place : il compte alors 41 points contre 34 pour Piquet.

Le Grand Prix d’Autriche marque un retour de Renault au premier plan : pole position pour Arnoux et première ligne 100% Renault puis victoire pour Jabouille. L’équipe française retrouve le sourire et le Grand Prix suivant lui donne raison. En Hollande, Arnoux termine deuxième après avoir dépassé Jacques Laffite dans le dernier tour. Il pointe à la cinquième place du championnat, 18 points derrière Jones. Et Renault ne s’arrête pas là. Le Français réalise la pole position à Monza, lors du rendez-vous suivant. Las, il termine 10ème à la suite d’un problème de suspension. Jabouille, lui, renonce sur bris de boîte de vitesses.

La saison se termine par une tournée de deux Grands Prix en Amérique du Nord. Alan Jones enfonce le clou au Canada : il remporte la course et coiffe la couronne. L’Australien termine la saison en beauté, puisqu’il s’impose de nouveau aux Etats-Unis, pour la dernière course.

Au final, la saison 1980 laisse un petit goût d’inachevé à l’équipe. Renault termine en quatrième position, une jolie performance qui reste néanmoins décevante au regard des résultats du début de championnat. René Arnoux, lui, se classe 6ème. Son pilotage flamboyant a fait des miracles. Quant à Jean-Pierre Jabouille, malgré une victoire en Autriche, sa saison s’achève à la 8ème place et surtout dans la douleur d’un accident. Au Canada, il se blesse lors d’une violente sortie de piste. Une page se tourne…
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