Honda se retire de la F1 : la discipline en danger
L'information ne vous a sûrement pas échappée, Honda a décidé de se retirer du championnat du monde de Formule 1 à l'issue de la saison 2008, pour cause de crise économique. Une nouvelle dramatique pour la discipline, qui perd l'un de ses constructeurs emblématiques, et qui pourrait être annonciateur d'autres départs, à commencer par Renault.
Le risque d'une réaction en chaîne n'est pas à écarter. Honda a montré la voie et pourrait être suivit. Tous les constructeurs sans exception sont sévèrement touchés par la crise économique. À l'image de nombreuses autres marques, Renault ne parvient pas à écouler ses stocks, ce qui l'oblige à fermer ses usines.
Deux exemples mettent en avant les ravages de cette crise avec General Motors et Ford, deux grands groupes automobiles Américains, aujourd'hui au bord de la faillite. L'aide de l'Etat Américain pourrait toutefois les aider à s'en sortir.
La France a elle aussi décidé d'aider les marques Françaises, avec un plan de relance annoncé ce jeudi. Il doit permettre à Renault, Peugeot et Citroën de relancer les ventes de voitures, tout en les aidant à passer la crise économique en limitant les "dégâts".
Cela suffira-t-il à éviter un départ de Renault ? Peut-être. En tout cas, il n'est pour l'heure pas question de retrait chez le losange. Honda était néanmoins dans une situation similaire, ce qui ne les a pas empêché d'annoncer leur départ, une énorme surprise pour tout le monde.
La perte de nouvelles équipes, si cela devait avoir lieu, risque de positionner la F1 dans une situation plus que délicate.
À noter que Honda négocie actuellement avec trois repreneurs potentiels, ce qui permettrait à tout le staff technique ainsi qu'à ses pilotes de retrouver un emploi.
La Formule 1 traverse une période sombre de son histoire, espérons que les équipes encore présentes parviendront à maintenir leur participation dans cette discipline.
Ci-dessous, l'article de l'AFP, annonçant le retrait de Honda. (Source F1- Live) :
Honda, le deuxième constructeur automobile japonais, a annoncé vendredi à Tokyo son retrait de la F1, en raison de la crise économique mondiale.
"Honda va se retirer de la F1 et 2008 sera sa dernière saison", a déclaré le président de Honda Motor, Takeo Fukui, lors d'une conférence de presse.
"Cette décision difficile a été prise à la lumière de la dégradation rapide de l'environnement dans le secteur de l'industrie automobile, due aux subprimes américaines, au resserrement du crédit et à la récession des économies mondiales", a souligné M. Fukui, visiblement très ému.
Il a indiqué que sa société n'avait pas encore pris de décision concernant la vente éventuelle de l'écurie et s'est excusé à plusieurs reprises auprès des pilotes, des employés et des supporteurs de l'équipe Honda pour ce retrait précipité qui porte un nouveau coup au sport automobile, déjà touché par la crise mondiale.
M. Fukui a également exclu de continuer à fournir des moteurs. "Il s'agit d'un retrait total", a-t-il affirmé. "Je pense que dans cinq ans, l'histoire démontrera que nous avons pris la bonne décision", a-t-il ajouté.
Honda, le deuxième constructeur automobile japonais, a annoncé vendredi à Tokyo son retrait de la F1, en raison de la crise économique mondiale.
"Honda va se retirer de la F1 et 2008 sera sa dernière saison", a déclaré le président de Honda Motor, Takeo Fukui, lors d'une conférence de presse.
"Cette décision difficile a été prise à la lumière de la dégradation rapide de l'environnement dans le secteur de l'industrie automobile, due aux subprimes américaines, au resserrement du crédit et à la récession des économies mondiales", a souligné M. Fukui, visiblement très ému.
Il a indiqué que sa société n'avait pas encore pris de décision concernant la vente éventuelle de l'écurie et s'est excusé à plusieurs reprises auprès des pilotes, des employés et des supporteurs de l'équipe Honda pour ce retrait précipité qui porte un nouveau coup au sport automobile, déjà touché par la crise mondiale.
M. Fukui a également exclu de continuer à fournir des moteurs. "Il s'agit d'un retrait total", a-t-il affirmé. "Je pense que dans cinq ans, l'histoire démontrera que nous avons pris la bonne décision", a-t-il ajouté.
Honda, qui s'est classé au 9ème rang des constructeurs cette année avec 14 points, va engager des consultations avec les membres de l'équipe et ses pilotes sur un éventuel rachat de l'écurie.
Le pilote brésilien Rubens Barrichello, qui vient de réaliser la meilleure performance de l'écurie japonaise en 2008 en terminant troisième à Silverstone, et le Britannique Jenson Button, vainqueur du Grand Prix de Hongrie en 2006, n'ont pas de contrat pour l'année prochaine.
Le retrait de Honda pourrait signer le glas de la carrière de Barrichello, qui détient le record de participations en Grand Prix, 271, dont neuf victoires.
Honda avait fait ses débuts en F1 en tant que constructeur en 1964 dans le Grand Prix d'Allemagne. Elle avait remporté sa première victoire au Mexique en 1965 et une deuxième en Italie en 1967, mais avait dû se retirer l'année suivante afin de permettre à la société de concentrer ses ressources sur le développement d'un véhicule de tourisme compact.
Honda était revenu à la F1 comme fournisseur de moteur de 1983 à 1992, enchaînant les victoires avec des pilotes comme Nelson Piquet, Ayrton Senna et Alain Prost.
Toutefois, après l'interdiction des systèmes turbo, Honda s'était à nouveau retiré de la F1.
Le constructeur japonais avait fait son retour en compétition en 2000, en s'associant avec le constructeur anglo-américain BAR pour la conception d'une monoplace équipée d'un moteur Honda. Le partenariat avait duré six ans, jusqu'à la création de l'écurie Honda Racing F1 Team en 2006, couronnée par une troisième victoire au GP de Hongrie la même année.
La crise financière et le resserrement du crédit dans les pays industrialisés n'ont pas épargné le secteur de la Formule 1. Le Grand Prix d'Australie est en déficit de 27 millions de dollars cette année tandis que la France a purement et simplement annulé son GP en 2009 en raison du contexte économique difficile.
Le président de la fédération internationale automobile (FIA) Max Mosley a lancé en octobre un cri d'alarme sur la viabilité économique de la Formule 1 et appelé les écuries à soumettre des propositions pour réduire les coûts.
M. Mosley a averti que "perdre encore deux équipes placerait (la F1) dans une situation intenable. Actuellement, nous avons 20 voitures en compétition, si nous perdons deux équipes nous n'en aurions plus que 16 et la grille de départ cesserait d'être crédible", a-t-il dit.
Honda a annoncé jeudi une réduction de sa production automobile et indiqué qu'elle n'allait pas reconduire les contrats de 760 ouvriers temporaires travaillant dans ses usines au Japon d'ici fin janvier.