Ricardo Penteano : "Fier de Nelson Piquet Jr"

Publié le par Manu

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Nelson Piquet Jr a vécu un Grand Prix d'Allemagne incroyable. Le Brésilien est en effet passé de deux sentiments opposés, de la désillusion à la jubilation. 17e sur la grille de départ, le jeune pilote Renault n'aurait jamais imaginé terminer deuxième de la course une heure et demie plus tard... Pourtant, c'est bien ce qui est arrivé.

Si Nelson Piquet Jr a eu la chance de ravitailler un tour avant l'apparition du Safety-car, le Brésilien a aussi fait preuve de talent en roulant aussi vite que Felipe Massa, au volant de sa Ferrari. Pour Ricardo Penteano, son ingénieur motoriste, ce Grand Prix montre à quel point Nelsinho a évolué. C'est un accomplissement du travail effectué.

Voici l'interview de Ricardo.

Ricardo, comment avez-vous vécu la course d’hier ?
Juste avant la course, j’ai discuté avec les stratèges de l’équipe et je leur ai demandé pourquoi ils n’avaient pas décidé d’opter pour une tactique agressive au sens conventionnel. Ils préféraient opter pour quelque chose de différent, de tenter le tout pour le tout avec une stratégie à un seul arrêt. A un moment du Grand Prix, nous avions la possibilité de conserver cette approche, ou de partir sur deux ravitaillements. Nous avons confirmé notre choix initial. Au moment où Nelson entrait dans la voie des stands, Timo Glock sortait de la piste et provoquait le déploiement de la voiture de sécurité. De manière providentielle, un boulevard s’ouvrait devant nous.

Et Nelson n’a pas craqué…
Exactement. C’est important à dire : oui, nous avons eu de la chance, mais nous avions mis en place tous les éléments nécessaires pour tirer profit de la moindre opportunité. De plus, Nelson a fait preuve d’une grande maturité. De lui-même, il a décidé qu’il serait inutile de chercher à lutter contre Lewis Hamilton. Il a préféré ne pas batailler et jouer la deuxième position. C’était le meilleur choix à faire.

Cette maturité vous a-t-elle surpris ?
Pas vraiment. Nelson a une grande connaissance de la course automobile et il a tout un tas de petites recettes prêtes à l’emploi. Il n’a pas paniqué et savait parfaitement ce qu’il avait à faire.

Etait-il risqué de tenter de boucler plus de 30 tours en pneumatiques tendres dans la deuxième moitié de la course ?
Non. Nous savions qu’ils pouvaient tenir la distance. Il fallait néanmoins gérer leur usure avec précaution et nous avons demandé à Nelson de les économiser le plus possible en début de relais. Son pilotage prudent a payé : en fin de course, il roulait dans les temps de Felipe Massa, qui avait alors les gommes les plus endurantes.

Vous êtes Brésilien vous aussi. Ce podium avait-il une saveur particulière ?
Bien sûr. J’étais encore plus fier de Nelson !

Qu’apporte ce podium à l’équipe ?
D’abord, je crois que c’est une belle récompense pour le travail de tous. Ensuite, pour Nelson, c’est un peu de confiance supplémentaire. Le résultat d’Hockenheim ôte un peu de pression, fait taire les bruits qui pouvaient le déconcentrer. La confiance en soi, c’est vraiment ce qui peut faire la différence en qualifications, le moment du week-end pendant lequel Nelson a le plus de difficultés.

Comment votre pilote a-t-il évolué dans sa manière de travailler ?
Je crois que lorsqu’il est arrivé en F1, Nelson comptait beaucoup sur son talent naturel, ses aptitudes innées. Puis il a compris que cela ne suffisait pas, il a retroussé ses manches et il s’est mis à travailler encore davantage. Aujourd’hui, il passe tous ses vendredis soir avec nous, à étudier la télémétrie, les vidéos embarquées, le positionnement GPS des voitures, etc… Il est très impliqué.

Enfin, êtes-vous gonflé à bloc pour Budapest ?
Oui. C’est, en plus, un circuit sur lequel Nelson a réalisé l’une de ses plus belles performances en GP2. Il est bien dans sa tête, il sort d’un Grand Prix qui lui a souri. Il peut aborder la Hongrie avec sérénité.

Propos recueillis par ING RenaultF1Team.

Publié dans Courses

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